“Simple Soft style”, 2014 | Oil on canvas, 40×60 cm.
“Face (A)”, 2014 | Oil on canvas, 20×30 cm.
“hYpnotiX concentraXion”, 2014 | Oil on canvas, 60×90 cm.
“Square Face #1”, 2014 | Oil on canvas, 60×90 cm.
“Heavy clouds of pain(t) (with flying birds silhouettes)”, 2014 | Oil on canvas, 60×90 cm.
“(…) Est-ce un hasard si cet artiste suisse romand s’est aperçu un jour qu’on lui avait imputé un faux nom de code de par ses origines, en contradiction avec sa langue maternelle? Peut-être est-ce cette étrangeté ou seulement même le manque de couleur de son nom (»Graumann« signifie en allemand »homme gris«), qui l’ont incité à entrer en rapport avec des personnages plus colorés, tels que Monsieur Brun ou la famille Rouge, et pourquoi pas aussi avec des personnes sans couleur comme les représentant(e)s des Schwarz (noirs) et des Blancs. Ne pourrait-on imaginer de créer un réseau artificiel de relations selon cette logique, et de passer par exemple des vacances au bord de la Mer Rouge ou sur le Fleuve Bleu, ou d’aller à Orange? Du coup, pinceaux et couleurs sont superflus, et l’art reste très proche de la vie. Dans sa démarche ludique, Hervé Graumann a poursuivi depuis longtemps sa voie, il est parvenu à réunir Monsieur Buisson, Monsieur Branche et Madame Rossignol pour une photo officielle. De même, avec les signatures de Madame Wolke (Nuage) et de Monsieur Stern (Étoile) ainsi que d’autres personnes, de belles compositions paysagères ont fini par naître sur la toile. Hervé Graumann ne saurait se cantonner dans l’art des ordinateurs et d’Internet, il entretient un contact insouciant et gai avec le pinceau et les pixels, avec le soft et le hard, faisant ainsi exploser les limites de la réalité et de la virtualité. Il tente d’utiliser l’art pour dévoiler plaisamment la juxtaposition, la superposition et l’interpénétration de noms, de couches de signes, de symboles et d’images sans recourir à une explication. (…)
-> Andreas Meier in “Nonchalance” (texte complet)
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> compositions française sur toile
(…) L’étagère de chez Ikéa, quadrillée en carrés qui sont tous numérotés, puis découpée et recollée en suivant l’ordre de la numérotation, fait la démonstration de la disparition problématique de l’objet sous sa grille de lecture. Inutilisable, fragilisée et déformée (enflée, engrossée en vérité) par l’hypothèse informatique, elle se retire derrière son apparence quantifiée.
Paradoxalement, elle gagne en volume et perd du terrain. Du coup, c’est le terrain aussi qui est perdu: l’espace de la perception se défait; l’unité de temps et de lieu sont moins fiables, données devenues de peu d’importance dans un univers qui ne se configure plus selon les mêmes critères. (…)
François-Yves Morin
“Le monde et son hypothèse” [cat.] Texte intégral